Exceptionnellement, le Tchad est l’un des pays africains et dans le monde où les manifestations sont rares parce qu’elles sont systématiquement interdites et non autorisées par le pouvoir.
Figurez-vous, même au temps des régimes dits d’exceptions qu’a connus le pays depuis son accession à la souveraineté internationale, des citoyens ont osé exprimer leurs droits de manifester.
Sous Idriss Deby, dans les années 1990, les rares tentatives de manifestations pacifiques inscrites dans un contexte déclaré démocratique, ont été réprimées violemment dans le sang par des forces de l’ordre à l’aide des moyens militaires de manière disproportionnée.
Régnant dans la terreur, la répression et sévissant de la prédation des deniers publics, le régime tchadien a poussé les jeunes de son pays à une prise de conscience. Ils ont réalisé qu’ils sont exclus de tout le processus social, économique et politique.
Devant cette situation de plus en plus explosive, des mouvements émancipateurs ont vu le jour dans les quartiers, les villages et les villes, structurés et animés par des coordonnateurs locaux.
La constitution progressive de ces structures de jeunes et de femmes, fait craindre les autorités et les dignitaires du régime qui menacent les responsables syndicaux et associatifs de leur retirer les agréments de fonctionner. Ce durcissement de ton du pouvoir tchadien, montre à suffisance ses craintes de ne pouvoir contenir une mobilisation populaire dans les mois à venir.
Il convient de rappeler aux autorités tchadiennes, à leurs partisans et soutiens extérieurs, que le temps de faire régner une tradition politique répressive sur tout un peuple est fini, rien n’empêchera les Tchadiennes et Tchadiens de se libérer d’une dictature qui a trop duré.
Il est aussi important de souligner à Idriss Deby que ni lui ni ses protecteurs ne seront épargnés d’une poursuite judiciaire au niveau international au cas où ses forces font couler une goutte de sang des manifestants pacifiques au Tchad. Toutes les dispositions sont prises pour attraire devant les juridictions internationales les auteurs des crimes de sang et crimes économiques sous son pouvoir.
Le peuple tchadien ne peut donc supporter une présidence à vie d’un despote et tyran comme Idriss Deby dont le pouvoir tire vers la fin, majoritairement contesté mais malheureusement soutenu de l’extérieur par des Etats véreux.
La rédaction du blog de makaila