Des ONG dénoncent le rôle "trouble" d'Idriss Deby
Plusieurs ONG critiquent le rôle "trouble" du président tchadien en Centrafrique, à la veille d'un sommet franco-africain à Paris sur la Paix et la sécurité en Afrique. L'association de défense des droits de l'homme, Survie, regrette que la France soit aujourd'hui l'"obligée" de Deby en raison du soutien tchadien à l'opération Serval au Mali. "La paix en Afrique ne doit pas se décider à l'Élysée avec des dictateurs", affirme Fabrice Tarrit, président de Survie.
"En 2003, Idriss Deby a amené François Bozize au pouvoir, en 2013 il l'a déstabilisé", ajoute Makaila Nguebla, un blogueur tchadien. Cet opposant, contraint à l'exil et arrivé en France en juillet, dénonce "le soutien du président tchadien à la Seleka", une coalition de rebelles qui a renversé François Bozize en mars. La coalition a depuis été dissoute, mais les ex-Seleka sont accusés d'exactions contre des civils, ayant elles-mêmes suscité les représailles de milices villageoises.
Avec plus de 650 hommes, le contingent tchadien est le plus important au sein de la force africaine d'intervention (Misca) qui doit compter à terme 3600 militaires.