
Nous déplorons tous ce qui arrive Abdelaziz Koulamallah victime, avant tout, d'une conspiration familiale
Nous déplorons tous ce qui arrive aujourd’hui à Abdelaziz Koulamallah, mais je ne suis pas tout à fait d’accord avec les propos de son grand frère Abderame. En effet, il aurait dû, ensemble avec ses frères et sœurs, chercher à résoudre ce problème en famille, avant que cette situation dramatique ne se produise. C’est trop simpliste de dire que les « commerçants goranes » ont occupé le terrain dont Abdelaziz est le légal propriétaire. Mais comment ces goranes ont acquis le terrain? Voici la question.
Revenons sur l’historique afin de permettre aux lecteurs d’être mieux imprégner de tout ce qui se passe. Abdelaziz a hérité 7 lots lors du découpage du terrain de leur feu père. L’histoire a commencé avec le partage des montants remis à la famille Koulamallah, en guise d’indemnisation des familles victimes du crash de l’avion d’UTA, en 1990. Il paraitrait qu’Abdelaziz n’a pas remis les 49 millions de f cfa qui revenait à son grand frère Youssouf. Cette affaire a été portée devant la juridiction française qui n’est pas allée dans le fond du dossier. Durant cette période, Abdelaziz étant un exilé politique, vivait entre le Canada et la France, et Youssouf est revenu à la charge au Tchad, pour poser le problème à la famille. Suite à cela, il s’est justice lui-même, en vendant systématiquement, à partir de 2007, les lots qui appartenaient à Abdelaziz en guise de compensation. Ces lots étaient vendus à des prix, variant entre 5 millions et 10 millions fcfa. Certains lots ont été revendu encore plus chers par la suite, spéculation foncière aidant.
De retour de l’exil, en mars 2010, Abdelaziz a réclamé sa part d’héritage, mais malheureusement les terrains ont été vendus à des tierces personnes. Ces dernières, en acquéreurs de bonne foi, ont bâti des maisons. L’histoire a été porté devant la juridiction tchadienne et en décembre 2012, Abdelaziz a gagné le procès en première instance et devait entrer en possession de ses biens. Le comble, c’est pendant que le procès suivait son cours, que le dernier lot (450 m2) fut vendu, par une autre fille de Koulamalah (à savoir Madina) à M. Galmaye (le goranne en question), à 38 millions FCFA.
De recours en recours, la Cour Suprême a finalement tranché, en dernière instance, en faveur d’Abdelaziz, parce qu’il n’hésitait pas de preuve réelle de dette entre les deux frères. Toutefois, aux dernières nouvelles, une autre procédure a été ouverte par la justice sur la base des documents envoyés du Cameroun à Youssouf, attestant la preuve qu’Abdelaziz a effectivement perçu la somme dont il est question.
Après cette décision de justice, la plupart des occupants ont été mis dehors par les gendarmes sur ordre d’un huissier. Galmaye a également subi le même sort, mais il a réclamé que Madina puisse le dédommager; ce qui est normal. En effet, cette dernière savait pertinemment que le terrain était litigieux et la fait. En droit, on dira que c’est de l’escroquerie.
Pour ce qui concerne l’altercation qui a valu la prison à Abdelaziz, il faut dire que ce dernier est venu sur les lieux, armé et les caméras de surveillance installées par Galmaye dans son entreprise, ont tout filmé. Par ailleurs, il convient de souligner ce n’est pas Galmaye qui a poursuivi Abdelaziz, mais c’est plutôt le Ministère public, pour porte d’arme inégale et menace à main armée. Il faut dire qu’Abdelaziz est victime de son tempérament, un « lion » comme le dit son grand frère.
Pour finir, cette condamnation est disproportionnée, car Abdelaziz a été victime d’une conspiration familiale qui s’est élargie à d’autres protagonistes. Cette famille ne l’a pas aidé pour trouver une solution à l’amiable, puisque ce sont, avant tout, les enfants de Koulamallah (Youssouf, Madina et Brahim comme témoin) qui ont vendu les terrains à des tierces personnes de bonne foi.
Du courage Abdelaziz, tu t’en sortiras, car même si c’est le cas, tu n’es pas le premier tchadien a porté illégalement une arme. Ils ont nombreux à disposer, même, des canons sous leurs lits.
-- envoyé par Mahamat Remadji (mremadji@yahoo.fr)
Twitter - Facebook - Blog du staff
© Copyright OverBlog - Se désinscrire
aujourd’hui à Abdelaziz Koulamallah, mais je ne suis pas tout à fait d’accord avec les propos de son grand frère Abderame. En effet, il aurait dû, ensemble avec ses frères et sœurs, chercher à résoudre ce problème en famille, avant que cette situation dramatique ne se produise. C’est trop simpliste de dire que les « commerçants goranes » ont occupé le terrain dont Abdelaziz est le légal propriétaire. Mais comment ces goranes ont acquis le terrain? Voici la question.
Revenons sur l’historique afin de permettre aux lecteurs d’être mieux imprégner de tout ce qui se passe. Abdelaziz a hérité 7 lots lors du découpage du terrain de leur feu père. L’histoire a commencé avec le partage des montants remis à la famille Koulamallah, en guise d’indemnisation des familles victimes du crash de l’avion d’UTA, en 1990. Il paraitrait qu’Abdelaziz n’a pas remis les 49 millions de f cfa qui revenait à son grand frère Youssouf. Cette affaire a été portée devant la juridiction française qui n’est pas allée dans le fond du dossier. Durant cette période, Abdelaziz étant un exilé politique, vivait entre le Canada et la France, et Youssouf est revenu à la charge au Tchad, pour poser le problème à la famille. Suite à cela, il s’est justice lui-même, en vendant systématiquement, à partir de 2007, les lots qui appartenaient à Abdelaziz en guise de compensation. Ces lots étaient vendus à des prix, variant entre 5 millions et 10 millions fcfa. Certains lots ont été revendu encore plus chers par la suite, spéculation foncière aidant.
De retour de l’exil, en mars 2010, Abdelaziz a réclamé sa part d’héritage, mais malheureusement les terrains ont été vendus à des tierces personnes. Ces dernières, en acquéreurs de bonne foi, ont bâti des maisons. L’histoire a été porté devant la juridiction tchadienne et en décembre 2012, Abdelaziz a gagné le procès en première instance et devait entrer en possession de ses biens. Le comble, c’est pendant que le procès suivait son cours, que le dernier lot (450 m2) fut vendu, par une autre fille de Koulamalah (à savoir Madina) à M. Galmaye (le goranne en question), à 38 millions FCFA.
De recours en recours, la Cour Suprême a finalement tranché, en dernière instance, en faveur d’Abdelaziz, parce qu’il n’hésitait pas de preuve réelle de dette entre les deux frères. Toutefois, aux dernières nouvelles, une autre procédure a été ouverte par la justice sur la base des documents envoyés du Cameroun à Youssouf, attestant la preuve qu’Abdelaziz a effectivement perçu la somme dont il est question.
Après cette décision de justice, la plupart des occupants ont été mis dehors par les gendarmes sur ordre d’un huissier. Galmaye a également subi le même sort, mais il a réclamé que Madina puisse le dédommager; ce qui est normal. En effet, cette dernière savait pertinemment que le terrain était litigieux et la fait. En droit, on dira que c’est de l’escroquerie.
Pour ce qui concerne l’altercation qui a valu la prison à Abdelaziz, il faut dire que ce dernier est venu sur les lieux, armé et les caméras de surveillance installées par Galmaye dans son entreprise, ont tout filmé. Par ailleurs, il convient de souligner ce n’est pas Galmaye qui a poursuivi Abdelaziz, mais c’est plutôt le Ministère public, pour porte d’arme inégale et menace à main armée. Il faut dire qu’Abdelaziz est victime de son tempérament, un « lion » comme le dit son grand frère.
Pour finir, cette condamnation est disproportionnée, car Abdelaziz a été victime d’une conspiration familiale qui s’est élargie à d’autres protagonistes. Cette famille ne l’a pas aidé pour trouver une solution à l’amiable, puisque ce sont, avant tout, les enfants de Koulamallah (Youssouf, Madina et Brahim comme témoin) qui ont vendu les terrains à des tierces personnes de bonne foi.
Du courage Abdelaziz, tu t’en sortiras, car même si c’est le cas, tu n’es pas le premier tchadien a porté illégalement une arme. Ils ont nombreux à disposer, même, des canons sous leurs lits.
-- envoyé par Mahamat Remadji (mremadji@yahoo.fr)