GRAND ANGLE
Après deux ans de vaine attente, Adam Abkhar Ahmad Moussa s’est immolé par le feu dans les locaux de la Cour nationale du droit d’asile. Rencontre avec «un type torturé par la vie» qui a échappé de peu à la mort et risque toujours l’expulsion.
Assis sur son lit, les yeux rivés sur ses bras et ses mains recouverts de bandages, il a l’air d’un vieux monsieur fatigué et d’un enfant perdu, il a 38 ans. Il appuie plusieurs fois ses doigts immobiles sur le matelas, comme pour les faire marcher. Ses oreilles et son crâne parsemé de cheveux gris sont encore brûlés, mais les infirmières du centre de rééducation où il est hospitalisé disent qu’après deux mois de coma,«M. Ahmad va déjà mieux». Il aimerait récupérer son téléphone pour appeler sa famille, avoir quelques euros pour se payer un ...

Du Tchad à Lens, une vie cramée
Après deux ans de vaine attente, Adam Abkhar Ahmad Moussa s'est immolé par le feu dans les locaux de la Cour nationale du droit d'asile. Rencontre avec "un type torturé par la vie" qui a échapp...
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