Après son échec en République Centrafrique où il a enflammé ce pays, par l’intervention directe de ses troupes qui ont contribué au chaos actuel, laissé à la communauté internationale qui peine à trouver des voies et moyens de résolution de la crise.Le dirigeant tchadien a entamé plusieurs visites à l'étranger pour aider à la paix, dit-on!
Tantôt panafricaniste, lorsqu’il s’agit de s’opposer à ses parrains français, Idriss Deby se positionne en défenseur du continent africain avec l’idée de resserrer autour de lui des voix africaines à l’instar de son discours fleuve lors du forum international sur la paix et la sécurité de Dakar où il a tenu des propos qui ont déstabilisé, le ministre de la défense français, Jean Yves-Le-Drian.
Tantôt en panarabe, ces derniers jours, en prétendu pèlerin et hypothétique apôtre de paix, le dirigeant tchadien s’est envolé successivement en Mauritanie, en Egypte puis en Algérie pour évoquer la crise libyenne qu’il attribue la responsabilité aux occidentaux.
A vrai dire, Idriss Deby n’est ni panafricaniste ni panarabe, il est motivé par la préservation de son pouvoir au Tchad où des voix s’élèvent pour contester son règne continue et illimité. Il est à la recherche des soutiens dans les pays africains et arabes en vue de s’opposer éventuellement aux réactions occidentales qui cessent de croire à sa prophétie d’homme incontournable dans la lutte contre le terrorisme au sahel.
Véritable vipère, Idriss Deby sait s’adapter aux humeurs et état d’âmes de ses alliés en fonction des évolutions des enjeux sous-régionaux et internationaux.
Nombreux sont les observateurs les privilégiés qui ont compris son jeu, la crise libyenne de 2011 en illustre sa versatilité de sa nature. Il faisait partie de ceux qui ont soutenu en hommes et matériels militaires, le colonel Khadafi. Son apport a coûté aux ressortissants tchadiens vivant en Libye qui ont payé un lourd tribut. Car, ils étaient assimilés à des mercenaires à la solde du guide libyen. Ses nombreuses déclarations dans les médias internationaux, en témoignent sa prise de position de l’époque.
Conscient de sa responsabilité dans le brasier libyen, Idriss Deby tente de se positionner en pacificateur mal placé qui prétend aider les belligérants à sortir de l’impasse.
Sa brillante prestation militaire lui concède certes un avantage de la maîtrise du terrain sans convaincre une proportion importante des Tchadiens et Africains avertis par la brutalité de son armée.
L’issue de la crise libyenne, ne dépendra pas d’Idriss Deby, mais plutôt d’une implication robuste de la communauté internationale dans sa composante globale pour accompagner les libyens dans leur volonté de trouver les voies d’un dialogue politique consensuel qui aboutisse à une paix durable et juste.
Avec Idriss Deby, la prudence doit être de mise à tous les niveaux !
La rédaction du blog de makaila