L’Histoire politique du Tchad, depuis les années 70, est marquée du sceau de la violence. Et, dans cette violence qui est allée crescendo, un homme est toujours présent, Idriss Deby. Arrivé au pouvoir depuis presque un quart de siècle, le bilan du pouvoir de cet homme peut se résumer par :
- l’intimidation et la liquidation physique d’opposants, de journalistes et de militants des droits de l’homme.
- une déliquescence sans pareille de l’État de droit, par le régime et ses affidés qui piétinent toutes les lois.
Les multiples rapports des institutions internationales, ont régulièrement illustrés par des chiffres, des classements et des études de terrain les performances désastreuses du règne d’Idriss Déby. Sous le couvert d’un pluralisme de façade, la réalité simple et indéniable est que nous avons affaire à une dictature sanguinaire et prédatrice, ne reculant devant aucun moyen pour faire éteindre les voix discordantes et assurer la pérennité de son pouvoir.
Les conséquences de cet exercice violent du pouvoir par ce pharaon du 21ème siècle sont catastrophiques pour le pays. C’est pour cela que nous attirons l’attention des organisations des Droits de l’Homme sur les questions relatives à l’Etat de Droit et au respect des libertés fondamentales. Il faut impérativement une cessation immédiate des arrestations arbitraires contre les journalistes, les parlementaires, les opposants, les responsables des organisations de défense des Droits de l'Homme ainsi que les simples citoyens. Le drame qui prévaut dans notre pays doit donc susciter une forte réaction de l’opinion publique internationale et notamment française.
Au Tchad nos concitoyens sont frappés d’une incommensurable torpeur, le pays est un tombeau à ciel ouvert. Deby et ses sbires doivent définitivement arrêter le harcèlement, les intimidations à l’endroit des tchadiens par le biais de leurs sinistres services de renseignements usant de méthodes dignes de l’ancienne URSS. Ils doivent cesser d’utiliser des méthodes basses et sales (les messages, appels téléphoniques, message et verbales de mort et autres…) pour terroriser les exilés politiques et tchadiens vivant à l’étrangers. C’est le cas de beaucoup d’anciens dignitaires du régime Deby en rupture depuis un bon moment avec le pouvoir. Constamment, ces personnalités reçoivent des menaces répétitives de mort de la part du régime de Ndjamena. Pour toute personne qui l’aurai quitté ou aurait préféré s’éloigner de son système mafieux, Deby lâche sur lui ses chiens de l’ANS. Des hommes des services du mal, bien rodés et qui agissent pour intimider et faire du chantage aux personnes désignées comme cibles par leur chef. Souvent aussi, les proches de ces personnes subissent aussi des persécutions sur place au Tchad.
Cela prouve qu’avec Deby, même la vie en exil d’anciens proches collaborateurs perturbent son sommeil. Le seul malheur de ces personnes, c’est qu’ils en savent beaucoup sur les turpitudes du macabre système du boucher d'Amjarass.
ABDOULAYE SALAH
REDACTION DE TCHADENLIGNE.COM