Selon nos informations, Idriss Deby a remonté les bretelles à la délégation des chambres africaines en charge du procès Hissein Habré. Celle-ci, séjourne à Ndjaména, depuis plusieurs semaines, dans le but de convaincre les autorités tchadienne et notamment Idriss Deby d’extrader vers Dakar, les anciens responsables supposés complices du régime d’Hissein Habré.
Sous la pression des ONG sénégalaises et internationales, la délégation conduite par le procureur Mbacké Fall, butte à des farouches résistances du Gouvernement tchadien qui refuse non seulement d’extrader vers Dakar ces derniers, mais, pire, Idriss Deby excédé, a accusé les juristes des chambres africaines de l’avoir escroqué pour un procès qui tarde de voir le jour.
Les choses se compliquent dans l’avancée de ce procès, car, d’un côté, les organisations des droits de l’homme exigent des autorités tchadiennes de livrer certains responsables de l’ex-DDS, et de l’autre côté, celles-ci, ont déclaré qu’aucun tchadien ne sera envoyé à Dakar pour se faire juger par les chambres africaines.
Cette grande confusion qui règne autour du procès Habré, témoigne l’incompréhension profonde qui oppose la justice africaine et le gouvernement tchadien qui n’arrivent pas à accorder leur violon sur une question qui plombe leurs rapports.
Une autre chose proche de la délégation des chambres africaines nous renseigne que celle-ci se rend compte aujourd’hui, de plus en plus que le régime tchadien n’est pas enclin d’avancer dans l’organisation du procès. Ce qui laisse transparaître une mauvaise volonté politique de Ndjaména de faciliter les choses aux chambres africaines.
De l’avis d’un observateur averti de ce dossier, Idriss Deby réalise que les gens veulent l’entraîner dans un terrain marécageux juridiquement parlant au point qu’il risquerait de se retrouver épinglé. Prudence oblige, il recule mais c’est trop tard !
A suivre