‘’ Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige." - Albert Camus.
Conscient de son inaptitude à trouver des fonds pour assurer le bien être de la jeunesse estudiantine, Macky Sall a préféré recourir à une réforme universitaire vaseuse. Sans se soucier du sort de ces étudiants dépourvus de sources de revenus, il a rehaussé les frais d’inscription qui sont passés de 15 000 FCFA à 60 000 FCFA. L’objectif étant à l’époque de ses promesses farfelues d’améliorer leurs conditions d’études. Ces braves universitaires avaient même décidé sur son injonction de revoir à la baisse leurs allocations. Elles sont ainsi passées de 36 000 FCFA à 18 000 FCFA.
A leurs grandes surprises, ces manœuvres perfides n’ont, dans les faits, été qu’un moyen de les escroquer car 8 mois après la signature de cet accord leurs bourses ont déserté les banques. En plus de cet outrage, ces jeunes désabusés sont victimes d’une autre arnaque. Le gouvernement, par l’entremise du recteur de l’UCAD, a décidé de suspendre vaille que vaille le premier semestre alors que les cours ne sont pas achevés, les travaux dirigés n’ayant même pas encore débuté. C’est ainsi que le second semestre a pris, sans aucune forme d’explication, le pas sur le premier.
Cela le banquier d’ Hisséne Habré l’omet puisqu’il vit dans un monde parallèle qui fait qu’il est complètement déconnecté du quotidien de ses compatriotes. Abdoul Mbaye dont le niveau de culture prête à équivoque se doit de comprendre que dés l’instant que le quantum horaire requis n’a pas été respecté dans le délai imparti, le gouvernement ne peut plus parler de système LMD. Cette réforme anachronique n’a donc plus sa raison d’être car le système sur lequel elle s’appuie n’est plus valide. Ce qui montre une fois de plus sa cécité intellectuelle.
Si les étudiants continuent d’être statiques en se laissant trainer comme des moutons de panurge jusqu’à cette session unique qui se profile à l’horizon, ils y seront tous exterminés. Il leur sera impossible de valider en un seul coup tous les crédits requis dans chacune des unités de formation. Les estudiantins doivent se mettre à l’esprit que cette réforme inique est juste un écran de fumée utilisé par le gouvernement pour désengorger ce temple du savoir. Le moment de faire face est arrivé. Au cas échéant, ils verront tous cette gouvernance comateuse réduire en cendre ce qu’ils ont de plus chers : leur avenir.
Ils courent tous, autant qu’ils sont, le risque de périr dans ce guet-apens tendu par le cancre de la présidence. Piège qui a consisté à trainer sur le temps avec des grèves provoquées sciemment pour opérer un passage en force à la fin de l’année scolaire, période durant laquelle ils sont pris en tenaille par les examens. Aucun pays du monde ne va restreindre, de 48 milliards de FCFA à 20 milliard de FCFA, le budget qui devait être alloué au paiement des bourses pour augmenter les dépenses de personnel de la présidence, de 556 541 820 FCFA à 1 308 294 280 FCFA. N’est ce pas Monsieur Abdoul Mbaye ? Le Sénégal doit être vraiment un cas à part.
Monsieur Abdoul Mbaye démontre une fois de plus qu’il est insensible à la dégradation des conditions de vie de la jeunesse sénégalaise car au moment où l’UCAD manque d’amphithéâtres, au point que ces jeunes se trouvent dans l’obligation de se lever à 4 du matin pour obtenir une place assise, son compère Michelin a préféré rehausser ses fonds politiques de 8 milliards FCFA à 11 milliards de FCFA. Où étiez-vous Monsieur Abdoul Mbaye quand au même moment le train de vie de l’Etat est passé de 313,6 milliards de FCFA à 323, 2 milliards de FCFA ? Certainement en train de jouer du golfe dans des hôtels huppés.
Les propos outrageants tenus par cet incompétent ancien premier ministre à l’égard des étudiants nous amène à attester qu’il y a dorénavant deux types de sénégalais. D’un côté, nous avons une minorité de gouvernants, composés principalement par Macky Sall et sa famille politique Benno Tass Yakkar, qui profite de la misère ambiante des pauvres sénégalais en rançonnant l’argent qui devrait leur être destiné. De l’autre côté, nous avons le bas peuple représentant l’écrasante majorité qui se ruine pour goinfrer ceux qui sont sensés le servir et qui en retour le méprisent. Abdoul Mbaye, de par ses sorties incongrues, prouve qu’il fait sans aucun doute partie de cette frange.
Au delà de cette remarque, il va falloir immédiatement agir en exigeant le retrait pur et simple de cette réforme criminelle pour l’avenir de la jeunesse sénégalaise. Il faudra aussi que ces patriotes jeunes étudiants mettent un terme définitif à ce système inégal car l’Etat se doit de servir le bien être collectif et non l’intérêt familial. Cela passera irrémédiablement par un vote sanction au soir du 29 juin contre la coalition Benno Tass Yakkar et ses coalitions dérivées telles que Taxawu Ndakaru vu que toutes les personnes qui sont présentes dans ces listes appartiennent à la même équipe gouvernementale.
Moïse RAMPINO