C’était à la date du 16 décembre 2013 sur les ondes de la Radio Française Internationale (Rfi) que j’ai appris l’information de la visite surprise du premier ministre britannique David Cameron accompagné de l’ancien jouer de l’équipe d’Angleterre de football à savoir Michael Owen en Afghanistan pour galvaniser et remonter le moral des troupes britanniques stationner en terre afghan avant leur retraite définitive d’ici à un an.
Je me suis dit quelle sobriété dans le leadership, cette même sobriété ou il a illustré lors de sa participation aux obsèques officielles de Nelson Mandela au stade de soccer city à Johannesburg, il s’est rendu à bord d’un avion de ligne commercial comme tout autre passagers ordinaires.
A seul dans ma chambre, j’étais ému, je m’étais même interroger de savoir si notre président, son excellence Idriss Deby Itno, chef suprême des armés pourra un jour poser un tel acte, prendre dans ses bagages un joueur de football de l’équipe nationale des Sao dans le but de galvaniser le moral des troupes ( stationnée au Mali ou en Centrafrique) et je me suis dit, un joueur de football, pour quoi faire ?, des débutés de l’assemblé national, d’accord, les débutés au moins pour justifier la légitimé de l’intervention d’accord, mais un joueur, pourquoi faire vraiment ?
Les Sao du Tchad, notre chère équipe nationale, la fierté de la nation tchadienne, ces eternel losers, l’équipe a pris part au tournoi de la Cemac édition de décembre 2013, j’ai bien dit Cemac, je n’ai pas dit Coupe d’Afrique ni coupe du monde, j’ai dit Cemac, aux cotés des équipes a savoir: le Gabon, le Cameroun, le Congo, la Guinée équatoriale constituée pour la plupart des joueurs locaux et la Centrafrique depuis peu paralysée par une crise politique interne sans précédente à pu réduire en poudre le Tchad, pays de Toumai, terre des Homme Braves pour se hisser en finale de coupe devant le Cameroun et même remporter la coupe.
Les Sao quand eux sont rentrés bredouille au bercail après deux brillantes défaites face à la Centrafrique et au Congo, l’aventure finie court.
Le football tchadien, notre football national n’a pu briller au niveau sous régionale, africaine et internationale durant les 24 ans de règne de son excellence, le président Idriss Deby. L’équipe ne fait que jouer les qualifications pour les championnats, les qualifications pour lesquelles les défaites sont parfaitement assurées d’avance.
C’est depuis 2001 que je ne cesse de supporter l’équipe des Sao du Tchad, mais leurs défaites répétitifs et légendaire ne cesse de me dégouter à telle point que je ne souhaite plus encore les supporter mais vu l’esprit nationalisme qui déborde en moi, je ne peux me permettre de renier mon équipe nationale.
Et je me dis pourquoi alors ce total oubli du sport et plus particulièrement du football de la part des autorités tchadienne. Nos autorités à plusieurs reprises font des discours qui va dans le sens de l’unité nationale, sans toute fois savoir que les sport un élément de cohésion nationale par excellence telle en les cas de Nelson Mandela, paix à son âme, durant son règne à su mettre a l’épreuve le rugby pour amorcer une vraie cohésion nationale et surmonter l’apartheid d’où la victoire de l’équipe Sud Africaine au mondial de rugby de l’époque.
Ils font des discours qui partent dans le sens de l’envol économique de notre cher pays, tchad, pays émergent d’ici 2025, ils oublient que le sport est un grand pourvoyeur d’emploi et peu constituer une source de rapatriement des capitaux comme le font les joueurs comme le camerounais Samuel Etoo’o et l’ivoirien Didier Drogba et plein à leur pays d’origine respectifs.
Ils font des discours qui partent dans le sens de la visibilité de notre pays sur la scène internationale, mais ils oublient qu’à travers le sport, notre pays peut bénéficier d’une visibilité internationale comme en bénéficie certain pays d’Afrique comme le cap vert ou la Zambie. Qui connaissait le cap vert, ou la Zambie, avant leurs majestueuses prestations à la CAN et sans pour autant citer les équipes africaines que nous connaissons bien.
Aujourd’hui quand un Ouest africain vous demande d’où venez, et que vous lui dite, du Tchad, Il vous demandera si votre pays à participer un jour à la Coupe d’Afrique des Nations, pour mieux se situer car les pays qu’il connait le mieux sont seulement les pays qui jouent la CAN. (Au moins nous ici à Dakar, les ouest africains reconnaissent notre pays par rapport à l’affaire Habré, rire…).
Nos dirigeants ont fait des efforts énormes pour faire adhérer notre cher pays dans le cercle très fermer des 10 membres de sécurité de l’ONU et aussitôt décrète une journée nationale de célébration sur tout l’étendu du territoire nationale d’où une joie montée de toute pièce par les tchadiens, je me souvient encore de ce qu’a dit un jours l’ émirs du Qatar que s’il est question de faire un choix entre l’ONU et la FIFA, il préférerai la FIFA au détriment de l’ONU car avec la FIFA au moins, on s’en sert pour s’offrir visibilité internationale et une pression d’où l’octroie de la coupe du monde 2022, or cette vieille institution qui est l’ONU reste qu’un appareil d’impérialisme par excellence.
D’autre part, j’admets le fait que notre armée soit une armée forte, parmi les meilleurs armées africaines, ce qui est une bonne chose pour la préservation de nos frontières, la sécurité nationale, mais je m’interroge tout de même sur ce qui stimule nos leaders à envoyer avec une aisance particulière nos soldats sur le front qu’à soutenir autre activité qui intéresse bien la population.
Entre la maniabilité de l’arme à feux contre un ennemi invisible dont il est question de l’atteindre à tout prix de peur d’être atteint en premier et la maniabilité du ballon rond contre un adversaire bien visible, seul dans ses filets, atteint de la tremblote comme une poule mouillée, se tracassant pour défendre un large potto de but, lequel semble si facile ?.
A mon humble avis, je dirais, le second de part le risque bien amoindri que cela comporte, pourtant, pour le premier, le risque est trop grand, c’est celui de la perte de vie.
Si nos dirigeants veulent une cohésion sociale, un envol économique, d’une visibilité sur la scène internationale et d’une jouissance digne de ce nom exprimé du fond du cœur par les tchadiens, qu’ils accordent un crédit aux activités comme le sport en particulier le football au même titre que d’autre de leur priorité, qu’ils fassent des Sao ce que sont les éléphants de la Cote d’Ivoire, les Black star du Ghana, les aigles stars du Nigeria, qu’ils fassent craindre notre équipe nationale comme est craint le Ghana, l’Espagne ou le Brésil et ils verront que tout leur souhait de voir émanciper le Tchad se mettra en marge avec la parfaite bénédiction des tchadiens.
Cyrille Mossé,
Etudiant à Dakar
(cyrillemosse@yahoo.fr)
Un fervent supporteur des Sao.